Même si vous ne connaissez pas la brasserie Sébillon, à Neuilly-sur-Seine, vous avez certainement entendu parler de son fameux gigot, servi depuis l’ouverture, en 1914, par Charles Sébillon. Pour marquer cet anniversaire, Gérard Joulie et son fils Christophe, les propriétaires, ont décidé de proposer un menu du centenaire, à 50 € : ravioles de homard, gigot d’agneau allaiton de l’Aveyron rôti (à discrétion), lingots blancs ; crêpes flambées. On pousse la porte et on est surpris. On vient de quitter asphalte et circulation intense pour une oasis, toute en noir. Les banquettes sont là depuis les origines, cuir noir bien patiné, comme les chaises également noires, se détachant sur les murs orangés. Au fond de la salle, Gérard Joulie a fait percer le mur pour y installer un jardin. Sébillon est un lieu séduisant. Peu de restaurants proposent des banquettes aussi confortables et, surtout, ces nombreux box pour des convives face à face. Le service est excellent. Christophe Joulie a fait une bonne affaire en recrutant un vrai pro, Didier Rocheblave, ancien du Flandrin, pour diriger Sébillon.
Bien sûr, huîtres et crustacés triomphent sur la carte d’hiver. Il ne manque que les magnifiques plates d’Yvan Madec, à Lannilis. En entrée, os à moelle au sel de Guérande, carpaccio de bar et saumon mariné minute, joue de boeuf braisée et foie gras en gelée, oeufs bio pochés en meurette… Le rognon de veau entier est servi en cocotte, près du filet de boeuf grillé (250 g). La belle sole française voisine avec les saint-Jacques poêlées. L’éclair géant chocolat ou café domine les desserts, près du baba, des profiteroles, du riz au lait. Sur la carte des vins, nombreuses bouteilles abordables.
Le Figaro Magazine